Mais qu’est ce que je fous dans cette galère !

Création d’une pochette de disque. Il faut être présomptueux pour ne serait-ce que pendant un court instant, penser à concevoir une pochette de disque, sans avoir de notions de graphisme, et en ayant une maîtrise proche du degré zéro de Photoshop. Eh bien moi, je le reconnais, j’ai eu cette faiblesse. Mon dieu venez moi en aide, car j’ai péché...J’ai ressorti une vieille version craqué de Photoshop (en anglais sinon c’est trop facile) et attaqué la colline qui me faisait face avec l’insouciance d’une chèvre Andalouse.

Heu ! Comment ça marche ? Quelques heures pour redécouvrir le logiciel. Quelques heures pour mettre en forme une première idée, puis une dixième, le temps passe vite quand on s’amuse. Sauf que là, très vite, on ne s’amuse plus.

Il faut trouver des idées, les mettre en forme, choisir les couleurs, nettoyer les sources, travailler les polices d’écriture, les ombres, les fonds, faire les sauvegardes, vérifier les pixels, le dpi, les formats et j’en passe. C’est peut-être pour ça que c’est un boulot à part entière… Parfois j’ai vraiment l’impression d’être bas d’plafond !

Quelques dix jours plus tard et grâce aux conseils objectifs de Corinne (Studio Pick-up) j’arrive à ce résultat et je suis content de moi…recto et verso pour une pochette type cartonné.

Essai pochette Bronco Buster

Malheureusement la résolution s’avérera trop faible la pochette est donc inexploitable !  Inexploitable, l’adjectif qui ne supporte aucune contestation, ni source d’espoir. Moi qui voulais faciliter le travail de Corinne, la voila héritière d’une charge supplémentaire dont elle se serait sûrement passée. Désolé ! et c’est sincère.

Il y a deux regards à poser sur cette image. La première : les idées. Pas plus mauvaises ou bonnes que d’autres. Les goûts et les couleurs nous le savons tous et toutes… moins on est à les discuter et mieux tout le monde se porte.
La seconde : le traitement de ces idées (images). C’est ici que ça se corse, car l’œil d’un professionnel va être attiré par tous les détails d’ordre technique ET artistique, de finitions, de positionnement dans l’espace, tous ces détails qui forcement différencient l’amateur du graphiste averti.

Je n’avais dans ma besace que l’envie de bien faire, et ça ne suffit pas toujours. Je m’en souviendrai. Aujourd’hui  encore, je la trouve sympa cette pochette.
Et oui, quand je vous le dis que j’ai pêché. Oh mon Dieu ! Venez-moi en aide car je  viens de poser mon derche sur le nuage de mes collègues «je positive »
Au royaume des aveugles les borgnes ne sont-ils pas rois ?

Bizz Tof